Axèle ERE !...

Inégalités hommes femmes ? Peut mieux faire...

En général, on se pose la question de l'égalité des hommes et des femmes, et on se dit "Peut mieux faire !" L'objectif étant toujours de s'améliorer. 

Mais peut-on régresser en la matière ? Malheureusement, le World Economic Forum vient de publier le "Global Gender Gap report" qui montre que... la France est passé de la 15ème place à la 18ème place dans le monde ! On s'est améliorés en matière d'inégalités... n'est-ce pas magnifique ? 

Nous avons le plaisir d'être meilleur en terme d'inégalités que l'Espagne, l'Afrique du Sud et le Lesotho...

Pour plus de détails, la fiche sur la France est ici.

Sont très mauvais en matière d'inégalités : l'Islande, devenue championne du monde de l'égalité H/F, passée de la 4ème à la première place, qui double ainsi ses voisines, la Finlande, la Norvège et la Suède.

Allez la France, encore un petit effort... dans l'autre sens !

Plus de femmes dans certains métiers

Le Parisien de mardi 27 octobre titre en première page : "De plus en plus de métiers s'ouvrent aux femmes". 

Bonne nouvelle ! Je salue l'initiative de Renault qui s'est fixé pour objectif d'avoir 50% de femmes dans les concessions automobiles d'ici 3 ans, et qui a constaté : "Selon nos études, nos clientes sont davantage satisfaites lorsqu’elles sont reçues par une femme." Nous les remercions de l'avoir remarqué. 

Et il est important aussi que l'article remarque qu'en juste balancier de la féminisation de certains métiers, d'autres devraient se masculiniser, car il y a encore trop peu d'hommes dans les services à la personne, l'éducation, etc.

Bref, ceci me rappelle les résultats des travaux du Dr Pat Heim qui a constaté dans une étude sur les livres pour enfants qu'il y avait 140 métiers représentés pour les hommes contre 40 pour les femmes. Et parmi ces 40 métiers, le premier était... sorcière ! et le deuxième... femme au foyer ! Bref, vivement la féminisation de certains métiers et des femmes pionnières qui nous montreront que oui, on peut être femme et pilote d'avion de chasse, chef d'orchestre, chauffeur routier, plombière, ingénieure en BTP, etc.

Les réseaux sociaux : comment les utiliser ?

A quoi servent les réseaux sociaux ? Changent-ils vraiment notre vie ?

J'ai régulièrement ce débat avec mes client(e)s, tant il est vrai que lorsque l'on a déjà une vie professionnelle bien remplie, on n'a en général pas le temps d'aller "traîner" sur internet. Mais aller sur les réseaux sociaux, est-ce traîner ? Allez sur facebook, est-ce déconseillé / conseillé / utile ? (j'entends quelques fois : mes ados y sont déjà et franchement quand je vois ce qui s'y passe cela ne me fait pas envie). Et Linkedin ou Viadeo, est-ce que c'est seulement si je recherche un emploi qu'il faut que je m'y mette ? Dois-je me connecter seulement à mes contacts professionnels ou aussi personnels ?

Il n'y a pas de réponse toute faite et nous étudions à chaque fois la solution la plus appropriée pour chacun, en termes d'utilité et de temps investi. Personnellement, je recommande d'avoir au moins une présence sur un réseau professionnel, même "passive" (on se connecte à quelques personnes que l'on connaît et on a un mini-CV en ligne). Néanmoins, en fonction du statut, du besoin de visibilité, du besoin de reconnaissance, il va être approprié d'être sur plusieurs réseaux ciblés, voire sur facebook (où il y a de plus en plus d'utilisation professionnelle), voire de créer son blog en ligne.

Ces questions ont été au coeur d'une conférence très intéressante organisée par l'Association des anciens HEC lors de la conférence "Les réseaux sociaux changent-ils vraiment notre vie ?" avec 3 spécialistes du sujet :

- Nicolas Vanbremeersch, pilier de la blogosphère francophone sous le pseudonyme Versac, qui dirige Spintank, et également auteur du livre "De la démocratie numérique" ;

- Bertrand Dussauge, dirigeant de Kdbpartners, société spécialisée dans la surveillance et la création de blogs

- et Pierre-Yves Poulain, cofondateur de Luxurysociety, site communautaire au croisement du réseau social, du media professionnel et de la plateforme de services, à destination de l'industrie du luxe.

Leurs interventions ont été passionnantes, et la bonne nouvelle, c'est que la conférence a été enregistrée et est accessible en ligne ! Alors profitez de leurs précieux conseils, en cliquant ici. 

La fin des illusions...

Voilà ! La rentrée est passée, nous reprenons nos habitudes, l'automne est bientôt là (plus que 7 jours d'été officiellement, mais j'ai déjà sorti l'imperméable...). 

La presse nous rappelle que nous "fêtons" l'anniversaire de la crise. 

Que fêtons-nous exactement ? La fin des illusions sur un système devenu trop peu transparent et trop rigide ? Ou bien, soyons optimistes, une prise de conscience ? L'envie de faire bouger le système ? L'envie de ne pas seulement "travailler plus pour gagner plus" mais aussi de "vivre mieux" ?

Bien sûr, on nous dira que c'est facile de critiquer "travailler plus pour gagner plus" quand on mange à sa faim, que l'on a un foyer confortable, et tutti quanti. Pourtant ce matin la commission présidée par Joseph Stiglizt sur "la mesure de la performance économique et du progrès social" a remis un rapport très clair : la mesure du PIB est insuffisante pour mesurer véritablement le bien-être social et économique d'un pays. La commission de 22 experts préconise donc d'intégrer de nouveaux indicateurs qui permettraient de mesurer des points aussi divers (et importants) que : des activités non-marchandes (le bénévolat ou les travaux domestiques - grand changement pour la mesure du travail des femmes au foyer !), les conditions de vie matérielle, les inégalités sociales, sexuelles, générationnelles, culturelles, la santé, l'insécurité, etc. Bref, une révolution ! 

Certains se demanderont peut-être s'il est bien nécessaire d'inventer tous ces critères et s'il est possible d'avancer sur ceux-ci dans de toutes façons noter une croissance économique par ailleurs, telle que mesurée habituellement par le PIB. Un pays dont le PIB croît ne va-t-il pas forcément vers un développement sur les autres critères ? Et bien non, ces critères sont indépendants. J'ai trouvé à ce sujet une vidéo très intéressante de Hans Rosling (à TED en 2007) : "New insights on poverty". On y voit notamment que pendant que leur PIB n'augmentait pas et qu'on croyait qu'ils étaient en retard sur les pays occidentaux, les critères sociaux de certains pays d'Afrique et d'Asie ont évolué bien plus vite que le PIB. 

TED, votre ami pour l'avenir !

J'ai assisté jeudi 10 septembre à une conférence extrêmement intéressante sur TED de Bruno GIUSSANI, écrivain, chroniqueur et Directeur pour l'Europe des conférences de TED. Cette soirée, "Rencontres avec des hommes remarquables", était organisée par HEC, Polytechnique et l'ENA.

Vous ne connaissez pas TED ? Et bien moi non plus ; je l'avoue, j'ai découvert TED ce soir. Je dois dire que j'étais intriguée, l'invitation mentionnant la présentation d'un think tank international, existant depuis plus de 20 ans et dont l'apport et l'influence sont à l'échelle internationale. Al Gore, Gordon Brown, tout le monde fait des conférences à TED. Ah bon ?! Bon... Une fois que mon ego a digéré le fait que je n'avais jamais entendu parler du plus grand think tank au monde, j'ai accepté l'idée d'aller faire un tour à la conférence pour en apprendre plus.

Bien m'en a pris ! J'ai découvert que TED (dont les initiales signifient Technology-Entertainment-Design) a été créé en 1984 par des hommes à la pointe dans leur secteur dont l'idée était de réunir des experts de domaines très variés et de les faire intervenir dans une même conférence. Résultat ? TED est devenu avec les années un lieu de brainstorming incroyable où vous apprenez énormément sur des domaines qui ne sont pas initialement les vôtres et qui par quelque effet magique viennent enrichir votre compréhension du monde et de votre métier. C'est un lieu de prospective, d'innovation, de détection de tendances, d'apport pour des réflexions scientifiques et sociétales. Et contrairement à ce que pourrait laisser croire mon introduction, il n'y a pas que des stars sur l'estrade, si vous avez une idée innovante, vous aussi pouvez vous retrouvez sous les feux de la rampe !

Les grandes écoles passent un examen de rentrée !

On nous aura suffisamment dit qu'en chinois dans l'idéogramme de crise il y aussi le mot "opportunité"... L'heure semble idéale pour passer les grandes écoles et leur système à la loupe ! Ayant étudié à HEC, je m'autorise donc à parler de mon école...

D'un côté, un article du Monde publié lundi 7 octobre sur "Les filles brillent en classe, les garçons au concours !". Il apporte un éclairage intéressant sur l'impact du mode de sélection à HEC sur la proportion de femmes et d'hommes dans les promotions.

L'extrait suivant est édifiant : "Les conclusions de cette étude sont accablantes. Les candidates aux concours de l'école de Jouy-en-Josas (Yvelines) ont beau avoir de meilleurs dossiers que leurs concurrents masculins (mentions au bac supérieures, meilleure représentation dans les bonnes classes préparatoires), elles y réussissent moins bien. Alors que le pourcentage d'hommes et de femmes candidats est équilibré sur les trois années étudiées (50,84 % d'hommes, 49,16 % de femmes), le pourcentage de femmes admissibles tombe à 46,32 %, et celui d'admises à 45,92 %... Pis, après le concours, "celles qui l'ont réussi obtiennent en première année en moyenne des notes d'examen supérieures à celles de leurs congénères masculins." "

Intemporelles... Un temps pour elles...

Je ne sais pas si les femmes sont l'avenir de l'homme, en tous cas je constate qu'elles s'impliquent, et qu'il y a tous les jours de nouveaux réseaux constitué de femmes pour soutenir de grandes causes, ou bien pour aider spécifiquement les femmes dans leur vie ou leur carrière.

J'ai ainsi rencontré Gisèle Dupré, Présidente d'Intemporelles, dont le slogan est "Un temps pour elles", à  la représentation de Pierrette Dupoyet sur Boris Vian (voir mon post sur le sujet).

Intemporelles est une association qui s'est créée il y a 6 mois et qui souhaite devenir "un pôle de réflexion culturelle et sociétale, qui a des objectifs de découverte et d'ouverture sur le monde et qui souhaite participer activement au développement durable global".

En soi le sujet n'est pas spécifiquement féminin, mais le nom de l'association, fondée exclusivement par des femmes, nous montre qu'en filigrane, il est bien question d'engagements des femmes pour sauver le monde de demain.

Autour d'évènements culturels (déjà une demi-douzaine à ce jour), elles rêvent de "comprendre aujourd'hui pour construire demain". On leur souhaite longue vie, et qu'elles continuent à inviter des personnes comme Pierrette Dupoyet, ça vaut le détour !

La femme est universellement en nous, même chez les hommes !

L’heure est à la naissance des magazines féminins qui ne parlent pas que de mode, et c’est une bonne nouvelle ! (je ne sais pas, il doit y avoir un besoin, en aurait-on marre que "magazines féminins" = "magazines avec des recettes pour la cuisine et comment plaire à ces messieurs" ? en tous cas, ça fait du bien ! ...)

Je salue donc la naissance de Femmes Universelles, qui nous invite à partir sur les traces d’un  féminin réprimé par 5000 ans de Patriarcat, et de redécouvrir les richesses humaines extraordinaires qu’il nous réserve. SOLIDARITE, COOPERATION, ECOUTE, NEGOCIATION, sont autant de valeurs que ce bimestriel veut nous aider à nous réapproprier, que nous soyons HOMMES ou FEMMES. Le principe n’est en effet pas de dénigrer notre côté masculin, que nous avons tous, hommes ET femmes, mais de valoriser d’autres aspects de nous trop longtemps mis en sourdines, pour nous aider à équilibrer nos personnalités.

Ces aspects sont liés à des VALEURS HUMAINES trop longtemps dénigrées, et qui ont trait à la gestation, à l’écoute des EMOTIONS, à la CREATION de la VIE, et au RESPECT des cycles DU VIVANT. Comme les fondatrices le précisent, la source de notre humanité se trouve enracinée dans le féminin, et il est temps, aujourd’hui, d’en reconnaître la nature. Il n’y aura pas de PAIX, ni de véritable respect humain sans la réhabilitation massive et unanime du féminin aux côtés du masculin.

L’art est-il féministe ?

Oui, oui, encore un sujet de philo du bac auquel on ne saura pas répondre… Quoique…

 

Thèse : A bien y regarder, le dernier album d’Axelle Red « Sisters and Empathy », que  j’ai vue à Bruxelles en avril au dernier forum JUMP pour Femmes Actives, a un titre clair. D’ailleurs, Axelle Red ne fait pas de langue de bois : elle s’assume 100% féministe. Elle a sûrement pour complice un(e) commissaire d’exposition à Beaubourg qui vient de lancer l’exposition elles@centrepompidou, avec les œuvres de 200 femmes artistes présentes dans les collections du centre. Et si vous relisez le numéro de Connaissance des Arts sur « Artistes femmes : ni muses ni soumises », vous verrez qu’ils se sont passés le mot…

 

Antithèse : C’est comme pour la journée de la femme, vous savez ce qu’on dit, 1 jour par an pour les femmes, 364 jours pour…les autres J  Alors tant que l’on éprouvera le besoin de faire des expositions spécifiquement pour mettre en valeur les œuvres des femmes, comment dire, je rejoins l’avis d’Isabelle Germain, auteure de « Si elles avaient le pouvoir » : cela veut dire qu’elles ne l’ont pas vraiment, le pouvoir…

 

Synthèse : En conclusion, où va donc se nicher le féminisme ? Partout, mais partout, et surtout là où vous ne l’attendez pas ! Féminisme, on ne dit plus ce nom aujourd’hui en France car il est fait peur et renvoie à l'idée d'une lutte des femmes contre les hommes, qui est en décalage avec nos aspirations d'aujourd'hui. Mais si on ne se retrouve plus dans ce mot, alors, nous pouvons le dire : le féminisme est mort, vive le féminisme ! Et vive aussi le masculinisme ! (Si si je vous jure, le mot existe sur wikipedia...) L’occasion de mettre en valeur des femmes et des hommes, ensemble, et de parler du futur en disant… NOUS !

Alors, en attendant le jour où nous n'aurons plus besoin de faire des expos spécifiques pour mettre en valeur les œuvres des femmes, courez, courez à Beaubourg : l’expo vaut le détour !

Voulez-vous être riche ?

Encore un attrape nigaud, vous êtes vous dit en lisant le titre : « Voulez-vous être riche ? ».

Vais-je vous proposer un nouveau jeu de la française des jeux ? L’idée du siècle pour devenir millionnaire que je mets gratuitement ici à disposition, sans en avoir moi-même profité ? Vous avez raison de vous méfier, c’est louche…

Et puis d’abord, « Qu’est-ce que la richesse ? ».

Ah ça y est, vous y êtes, c’est le sujet du bac de philo de ma cousine sur lequel j’essaie de vous faire plancher. Pas du tout, pour ma cousine, il va falloir attendre encore 2 ans… mais ça ne me rajeunit pas tout ça…

Bref, tout ça pour vous encourager quand même à prendre 5 minutes pour répondre au sondage sur « Qu’est-ce que la richesse ? » qu’Isabelle Germain a mis en ligne pour son futur site LES NOUVELLES NEWS.fr.

Pour une fois que quelqu’un réfléchit à ce qu’est la richesse, autrement qu’avec ce fichu PIB qui augmente à chaque fois que l'on pollue plus ! Au passage, je vous annonce la naissance future de ce site d’information qui regardera l’actualité avec des regards croisés hommes / femmes.

Longue vie aux Nouvelles News, bravo à Isabelle Germain et... vive la richesse !