Axèle ERE !...

Diner débat le 17 novembre chez BPW

Pour ceux et celles qui sont intéressés par le sujet, j'interviens le 17 novembre chez BPW (Business & Professional Women) sur le thème :

"Leadership au masculin et au féminin : y a-t-il des différences ? d'où viennent-elles ? comment mieux se comprendre ?"

La conférence est ouverte aux personnes extérieures à l'Association. C'est l'occasion de découvrir BPW si vous ne les connaissez pas pas encore. En plus de proposer des diners-débats et des rencontres à ces membres, BPW est une ONG fondée en 1929 en France dont le but est de lancer des actions pour favoriser l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Des rencontres internationales sont organisées, comme en septembre dernier le Congrès international européen. Ils sont également à l'initiative de la journée Equal Pay Day en France.

Au niveau international, BPW fait partie d'un réseau de 30 000 femmes et est reconnue à l'ONU, à l'UNESCO et au Conseil de l'Europe.

Le club de Paris a un blog sur lequel vous retrouverez leurs informations spécifiques, ainsi qu'un groupe facebook que vous pouvez rejoindre. 

Utilisez ce document pour vous inscrire : Téléchargement FLYER DINER DEBAT 17 11 09

Inégalités hommes femmes ? Peut mieux faire...

En général, on se pose la question de l'égalité des hommes et des femmes, et on se dit "Peut mieux faire !" L'objectif étant toujours de s'améliorer. 

Mais peut-on régresser en la matière ? Malheureusement, le World Economic Forum vient de publier le "Global Gender Gap report" qui montre que... la France est passé de la 15ème place à la 18ème place dans le monde ! On s'est améliorés en matière d'inégalités... n'est-ce pas magnifique ? 

Nous avons le plaisir d'être meilleur en terme d'inégalités que l'Espagne, l'Afrique du Sud et le Lesotho...

Pour plus de détails, la fiche sur la France est ici.

Sont très mauvais en matière d'inégalités : l'Islande, devenue championne du monde de l'égalité H/F, passée de la 4ème à la première place, qui double ainsi ses voisines, la Finlande, la Norvège et la Suède.

Allez la France, encore un petit effort... dans l'autre sens !

Pourquoi des réseaux de femmes ?

Pour quelle raison des réseaux de femmes ont-ils émergé depuis quelques années ? Quels bénéfices spécifiques cela leur a-t-il apporté pour qu'il y ait autant de réseaux féminins qui se créent encore aujourd'hui ?

D'abord, il y a plusieurs types de réseaux. Pour certains, une condition est préalable pour pouvoir en être membre :

- être ou avoir été dans une entreprise pour les réseaux d'entreprise (Accent sur Elles d'Accenture, InterpElles d'EDF,..),

- être diplômée d'une école pour les réseaux d'alumni (HEC au Féminin, Grandes Ecoles au féminin,..) 

- travailler dans certains métiers (InterElles - filières techniques et scientifiques, L'Entreprise au Féminin pour les chefs d'entreprise,..)

- ou tout simplement avoir un loisir spécifique (Rallye des Gazelles, L & Vin, etc.).

D'autres sont ouverts à toutes les professionnelles, comme par exemple Business & Professional Women ou European Professional Women's Network.

Vous pouvez retrouver tous ces réseaux dans le "Guide des clubs et réseaux au féminin".

On constate que souvent ces réseaux ont été créés par des femmes arrivées à des postes de dirigeantes, qui ont fait le constat qu'elles étaient rares à leur niveau et que si elle ne s'investissaient pas pour aider leurs cadettes concrètement elles allaient rester longtemps seules dans les sphères du pouvoir.

Savez vous à ce propos qu'il a été calculé que si on laisse l'égalité professionnelle femmes/hommes avancer naturellement au rythme actuel, il faudra plus de temps pour qu'elle se réalise qu'il n'en faut à un escargot pour parcourir la muraille de Chine ?

Mais revenons en France... Pourquoi a-t-il fallu créer des réseaux féminins ? Ne peut-on imaginer que les femmes auraient pu tout aussi bien se mobiliser pour aller dans des réseaux (dits) mixtes ? (quoique souvent à 80-90% masculins...). Concrètement, j'ai pu constater que les réseaux féminins apportaient aux femmes plusieurs bénéfices :

- la possibilité de rencontrer des femmes qui ont réussi et qui vont servir de role-model (à travers des témoignages, du mentoring, etc.),

- la possibilité d'échanger et de mettre carte sur table avec d'autres femmes, de constater qu'elles rencontrent des difficultés similaires, de déculpabiliser par voie de conséquence et de trouver ensemble des idées de solutions, un vrai soutien entre femmes,

- la mise en relation avec des femmes professionnelles qui les respectent dans leur statut de professionnelle et ne les isole pas dans un groupe d'hommes qui a des centres d'intérêts différents ("invitons les clients à un match de foot") ou ne les culpabilise pas ("tiens ce soir tu fais du réseau ? tu as abandonné les enfants ?"),

- une organisation souvent plus en phase avec les impératifs de la double charge de travail (professionnelle et privée) (exemple : horaires différents, garde d'enfants proposée, etc.).

Et évidemment, elles y trouvent aussi les bénéfices de tout réseau : je découvre des personnes qui deviennent mes amies et les amies de mes amies sont mes amies...

Plus de femmes dans certains métiers

Le Parisien de mardi 27 octobre titre en première page : "De plus en plus de métiers s'ouvrent aux femmes". 

Bonne nouvelle ! Je salue l'initiative de Renault qui s'est fixé pour objectif d'avoir 50% de femmes dans les concessions automobiles d'ici 3 ans, et qui a constaté : "Selon nos études, nos clientes sont davantage satisfaites lorsqu’elles sont reçues par une femme." Nous les remercions de l'avoir remarqué. 

Et il est important aussi que l'article remarque qu'en juste balancier de la féminisation de certains métiers, d'autres devraient se masculiniser, car il y a encore trop peu d'hommes dans les services à la personne, l'éducation, etc.

Bref, ceci me rappelle les résultats des travaux du Dr Pat Heim qui a constaté dans une étude sur les livres pour enfants qu'il y avait 140 métiers représentés pour les hommes contre 40 pour les femmes. Et parmi ces 40 métiers, le premier était... sorcière ! et le deuxième... femme au foyer ! Bref, vivement la féminisation de certains métiers et des femmes pionnières qui nous montreront que oui, on peut être femme et pilote d'avion de chasse, chef d'orchestre, chauffeur routier, plombière, ingénieure en BTP, etc.

Les réseaux sociaux : comment les utiliser ?

A quoi servent les réseaux sociaux ? Changent-ils vraiment notre vie ?

J'ai régulièrement ce débat avec mes client(e)s, tant il est vrai que lorsque l'on a déjà une vie professionnelle bien remplie, on n'a en général pas le temps d'aller "traîner" sur internet. Mais aller sur les réseaux sociaux, est-ce traîner ? Allez sur facebook, est-ce déconseillé / conseillé / utile ? (j'entends quelques fois : mes ados y sont déjà et franchement quand je vois ce qui s'y passe cela ne me fait pas envie). Et Linkedin ou Viadeo, est-ce que c'est seulement si je recherche un emploi qu'il faut que je m'y mette ? Dois-je me connecter seulement à mes contacts professionnels ou aussi personnels ?

Il n'y a pas de réponse toute faite et nous étudions à chaque fois la solution la plus appropriée pour chacun, en termes d'utilité et de temps investi. Personnellement, je recommande d'avoir au moins une présence sur un réseau professionnel, même "passive" (on se connecte à quelques personnes que l'on connaît et on a un mini-CV en ligne). Néanmoins, en fonction du statut, du besoin de visibilité, du besoin de reconnaissance, il va être approprié d'être sur plusieurs réseaux ciblés, voire sur facebook (où il y a de plus en plus d'utilisation professionnelle), voire de créer son blog en ligne.

Ces questions ont été au coeur d'une conférence très intéressante organisée par l'Association des anciens HEC lors de la conférence "Les réseaux sociaux changent-ils vraiment notre vie ?" avec 3 spécialistes du sujet :

- Nicolas Vanbremeersch, pilier de la blogosphère francophone sous le pseudonyme Versac, qui dirige Spintank, et également auteur du livre "De la démocratie numérique" ;

- Bertrand Dussauge, dirigeant de Kdbpartners, société spécialisée dans la surveillance et la création de blogs

- et Pierre-Yves Poulain, cofondateur de Luxurysociety, site communautaire au croisement du réseau social, du media professionnel et de la plateforme de services, à destination de l'industrie du luxe.

Leurs interventions ont été passionnantes, et la bonne nouvelle, c'est que la conférence a été enregistrée et est accessible en ligne ! Alors profitez de leurs précieux conseils, en cliquant ici. 

L'appel de Copenhague

Il n'est pas toujours facile de se faire une représentation concrète d'enjeux qui dépassent la durée d'une vie humaine ou qui ont des conséquences à des milliers de kilomètres de nous.

Reste la subjectivité, les phénomènes d'opinion, le politically correct. 

D'un côté, plus de 180 pays ont participé à la journée mondiale pour le climat, ce week-end dernier. Une vingtaine d'ONG ont lancé un appel que vous pouvez signer en ligne ou à l'occasion de manifestations. Ainsi, les participant(e)s du Women's Forum se sont massivement mobilisés pour le signer à Deauville. 

De l'autre, on apprend que les américains sont de moins en moins nombreux à croire aux dangers du réchauffement climatique. Katrina est-il trop loin dans les mémoires ? Conséquence de la crise qui les ramène à des préoccupations à court terme ? Serons-nous les prochains à nous démobiliser ?

J'ai trouvé ces prises de vues des pôles en train de fondre absolument impressionnantes. Pour nous rappeller que nous ne pourrons pas retourner en arrière de si tôt...

Le Women's Forum 2009 et le buzz

Ah ! la magie d'internet...

Voilà que je me connecte sur Google pour partager avec vous l'éditorial de La Tribune spécial Dirigeantes de samedi dernier, réalisé à l'occasion du Women's Forum de Deauville et que j'ai trouvé fort intéressant, sur le fait qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont peu donné la parole aux femmes dans leurs lignes à propos de la crise et que désormais ils seront plus attentifs à la parité. Malheureusement, je n'ai pas trouvé l'éditorial en question en ligne, donc je ne pourrai pas vous mettre le lien.

Mais que vois-je sous le titre "Women's Forum 2009" : "Anne Lauvergeon déraille", et ici et là toujours le même en-tête. Quand on y regarde de près, on s'aperçoit qu'ils sont nombreux à avoir repris les mêmes 3 lignes (ils ne se sont pas fatigués), sur la déclaration d'Anne Lauvergeon qui a dit "qu'à compétences égales, on choisira autre chose que le mâle blanc". Ma foi, je trouve qu'elle a le mérite d'expliquer clairement ce qu'est la discrimination positive, on ne peut pas le lui reprocher. 

Bon, et à part ça, tant qu'à parler du Women's Forum ils auraient pu en profiter pour dire des choses plus essentielles. C'était un évènement exceptionnel, avec la participation de plus de 1000 femmes de 80 pays, plus de 500 entreprises. Les conférences étaient de qualité, même si quelques fois on se dit que l'on aimerait que cela aille plus dans le détail des mesures concrètes. Il y a eu des thèmes de fonds débattus sur l'avenir de la planète : de l'économie avec "Quelle gouvernance après la crise ?", "repenser la croissance en Europe", "penser à demain : les stratégies pour investir" jusqu'à la société avec "les vrais vecteurs du changement pour l'environnement", "les conséquences de la prolongation de la vie et de l'amélioration de l'être humain par la technologie", "100 000 ans de beauté : de l'art corporel au cybersapiens". Impossible de tout décrire ici, il y avait plus de 60 conférences ou ateliers, dans des domaines tellement différents.

A noter également la présence de personnalités d'exception : Irina Bokova, nouvelle Directrice Générale de l'UNESCO, Clara Rojas, ex-otage des FARC ; pour les entreprises : Anne Lauvergeon (eh oui), Carlos Ghosn, Laurence Parisot, Maria Nowak, Mercedes Erra, également Christine Ockrent, Anne-Marie Idrac, Fadela Amara, Brigitte Grésy, Irène Frain, Bruno Giussani, Arielle Dombasle, ORLAN, sans compter tout ceux moins connus du grand public français et qui méritaient le détour. Le tout dirigé de main de maître par Aude Zieseniss de Thuin.

Un magnifique évènement, dont on attend l'édition 2010 avec impatience !

Brigitte Grésy à Deauville

J'aime beaucoup Brigitte Grésy. 

Déjà l'an dernier, elle nous avait épatés avec le rapport sur l'image des femmes dans les médias, extrêmement instructif. Ce rapport, fortement médiatisé, avait fait prendre conscience qu'il est essentiel de donner aux femmes une place plus importante comme porteuses de sens, et non juste comme faire valoir. Depuis, le site en ligne Les Nouvelles News est né (un journal où les femmes ont autant la parole que les hommes), ainsi que le magazine L/ONTOP. Deux initiatives qui vont dans le bon sens.

Et Brigitte Grésy a remis cela cette année, avec un remarquable travail pour son dernier rapport sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Vous me direz que jusque là elle fait son travail de haut fonctionnaire. Oui, mais non seulement elle le fait, et très bien, ce qui est notable, mais en plus elle assure un remarquable service après-vente. Elle est toujours disponible pour venir présenter son rapport auprès d'associations (par exemple à HEC au Féminin le 18 septembre). Elle était au Sénat pour l'évènement "Les réseaux de femmes : le nouveau pouvoir" organisé par L/ONTOP et Féminin Pluriel. Elle était là à Deauville pour le Women's Forum. Elle rencontre des dirigeants d'entreprise pour échanger avec eux et les aider à prendre la mesure de la situation. Et le tout avec enthousiasme et sympathie.

Sans compter son Petit traité contre le sexisme ordinaire.

Il en résulte que sa voix porte. L'Institut Français des Administrateurs (l'IFA), a ainsi publié le 15 septembre, avec EPWN et l'ORSE, un rapport sur comment favoriser l'accès et la représentation des femmes dans les organes de gouvernance des entreprises. Je salue cette initiative, ainsi que toutes les actions de l'IFA de ces derniers mois pour intégrer des femmes dans ses rangs. 

Et ce n'est que le début. On attend avec impatience les résultats de la concertation avec les partenaires sociaux ! 

La magie du temps pour soi...

C'est de plus en plus la course : la course à la productivité, au temps, au résultat, à l'argent, etc.

J'ai toujours pris du temps pour moi, pour essayer de m'extraire de ce cercle infernal : des moments où le téléphone est éteint, quoi qu'il se passe, 10 minutes de marche au soleil, un quart d'heure sur un banc au jardin à l'heure du déjeuner, un bon bain avec des huiles essentielles, un petit week-end thalasso, un stage de théâtre, bref... Cela me permet toujours de revenir requinquée, les idées fraîches. 

Evidemment, il existe des solutions encore plus radicales : prendre 3 mois de vacances l'été, faire le tour du monde, prendre un congé sabbatique. Et pourquoi pas ? Après tout, avec notre espérance de vie, autant profitez dès maintenant de quelques années de pause, plutôt que d'attendre la retraite. A priori, tout cela n'influe pas sur la performance au travail. Quoique... 

Cette video de TED, très instructive, de Stefan Sagmeister, montre comment il a tiré profit de ces différentes années sabbatiques pour augmenter la réussite de son entreprise. Son système est simple : tous les 7 ans il part en année sabbatique et ferme son entreprise. Et il a constaté qu'à son retour, pendant les 7 ans qui suivent, toutes les innovations qu'il a lancées ont trouvé leur source dans ses expériences en année sabbatique. A méditer sérieusement (malheureusement, la video n'est qu'en anglais, en tous cas à l'heure où j'écris).

Existe-t-il un leadership au masculin ?

Ce mois-ci, le magazine L/ONTOP consacre son numéro au Women's Forum de Deauville. A l'occasion de cetté réunion internationale des femmes leaders de la planète, des interviews instructives et passionnantes de femmes administratrices (Virginie Morgon, Administratrice chez Accor), PDG (Vivienne Cox, CEO de BP Alternative Energy), Associées (Emmannuelle Barbara, Associée chez August & Debouzy Avocats), Directrices, etc. Sans compter des rubriques plus tournées vers le bien être, notamment sur comment booster notre système immunitaire avec l'arrivée de la grippe et l'approche de l'hiver (huiles essentielles, etc.), où passer un week-end requinquant, où sortir le soir.

Et je ne peux m'empêcher de vous signaler mon dossier "Le leadership au masculin existe-t-il ?" :-)

Eh oui, la question méritait d'être posée. En tant que spécialiste du "leadership au féminin", je constate qu'il y a sur le marché pléthore de formations et de livres sur le leadership... ou le leadership au féminin. Mais nous n'entendons guère parler en soi du leadership au masculin. Y aurait-il un style de leadership "neutre" auquel on compare le "leadership au féminin" ?

J'ai donc voulu me pencher sur les études genrées du leadership, voir ce qu'il en ressortait : y a-t-il vraiment des différences ? si oui, quels comportements sont plus présents chez les hommes ou les femmes ? comment un véritable leadership se construit-il en intégrant à la fois une part de masculin et une part de féminin ? est-ce un avantage ou un inconvénient pour les organisations ? comment le mesure-t-on ? comment réagissent les collaborateurs à ces différences ? 

Je vous laisse découvrir le dossier dans le magazine. Si vous ne le recevez pas encore (il n'est pas en kiosque) alors vous poulez l'acheter au numéro ou vous abonner à L/ONTOP en ligne ici.

Bonne lecture du dossier, vos commentaires m'intéressent !