BAMBOO au Féminin

"Les mères qui travaillent sont-elles coupables ?"

HEC au Féminin a invité en novembre Sylviane Giampino, auteur du livre à succès « Les mères qui travaillent sont-elles coupables » à une conférence sur le thème de parentalité et carrière, avec le parrainage de la mairie de Paris qui nous recevait.

Les thèmes abordés étaient :

• Les mères, et plus particulièrement les mères diplômées qui travaillent, sont-elles donc coupables ?
• Comment sortir de cette culpabilité ?
• Combien de temps faut-il passer avec ses enfants ?
• Quel modèle pour ses enfants ?
• Quel bilan ? 

Pour en savoir plus sur ces thèmes, vous pouvez lire ici le compte rendu de cette conférence dans l’article de la revue d’HEC Hommes & Commerce d’octobre-novembre 2008 : « Parentalité et carrière ».

Bonne lecture !

 

Concilier la maternité et la carrière en audit ? Difficile !

J’ai déjà évoqué ici la difficulté de concilier sa carrière avec sa maternité à propos de la maternité de Rachida Dati. Mais les femmes moins célèbres et qui travaillent dans des métiers du type audit, conseil, avocat, etc. n’ont pas non plus la vie facile pour concilier leur évolution professionnelle et leur maternité.

Vous trouverez ici un article publié dans le cahier Recherches de la revue d'HEC, Hommes & Commerce, daté d’octobre-novembre 2008 : « Maternité et Carrière en audit : une conciliation difficile », article rédigé par Claire Dambrin et Caroline Lambert. 

"Les idées clefs de l’article :

• Le modèle « up or out » nuit à la progression des mères dans la hiérarchie
• Les femmes adoptent des trajectoires atypiques pour concilier maternité et carrière en audit
• Ce n’est plus une « question de femmes » car les jeunes auditeurs aspirent également à s’investir dans leur rôle de père." (Fin de l'extrait)

A lire !

Et nous attendons avec impatience le jour où les femmes n’auront plus à choisir des carrières atypiques pour concilier maternité et carrière en audit !

Au scandale ! Un congé maternité de 5 jours ?

L’actualité récente nous montre qu’il n’est pas toujours facile d’être une femme qui exerce de grandes responsabilités et de prendre son congé maternité. D’aucuns trouvent scandaleux qu’une femme reprenne une activité professionnelle 5 jours après avoir subi une césarienne. Elle serait mieux auprès de son bébé nous dit-on.

 

Très honnêtement, de quoi parle-t-on ? Du fait que la mère d’un jeune bébé soit obligée de reprendre son poste pour garder son poste et ne pas perdre ses responsabilités à un moment critique professionnellement, sinon on risque de confier son poste à quelqu’un d’autre ? Du fait que son employeur ne lui ait pas dit qu’elle pouvait ralentir le rythme et qu’il allait lui mettre moins de pression pendant 2 ou 3 mois pour qu’elle puisse être tranquille ? Du fait qu’il ait choisi d’annoncer une réforme majeure juste au moment où elle accouche, comme si cela ne pouvait pas attendre quelques semaines ?! Ou bien en profite-t-on pour jeter la pierre à une femme très critiquée par ailleurs pour son action politique ?

 

Entendons nous bien, je n’aime ni la politique ni le personnage de Rachida Dati. Mais un peu de décence, laissons cette femme en paix. Nous nous plaignons qu’elle donne une mauvaise image des femmes qui prennent leur congé de maternité et que le congé maternité est sacré. Remettons tout cela en perspectives. De qui parle-t-on ? Quelles sont les femmes en France qui ont vraiment la possibilité de prendre un congé maternité ? Les salariées, elles sont nombreuses certes mais il n'y a que les salariées.  Ni les professions libérales, ni les petits commerces, aucune des femmes qui ne comptent que sur le temps de travail EFFECTIF n’a les moyens de se payer un congé maternité de 4 mois sans revenus. Ou alors elles ont un conjoint qui peut subvenir à leurs moyens. Et là encore, il ne faut pas oublier qu’il y a des femmes qui n’ont personne pour les aider lorsque le bébé nait et qui doivent se débrouiller. Et les femmes cadres qui accouchent mais qui craignent que pendant leur congé maternité on confie leur dossier à quelqu’un d’autre ou on diminue le périmètre de leurs responsabilités ? C’est monnaie courante.