Ah ça y est, je vois déjà les réactions à ce titre : une coach en développement professionnel doit encourager à l'amélioration, au développement, à la performance ! Pas encourager l'incompétence.
Mais voilà... une de mes clientes l'autre jour faisait remarquer qu'elle aimerait bien être bonne en compta, que c'est sa limite en matière d'apprentissage. Elle a tout essayé mais n'y arrive pas, ça ne rentre pas, il n'y a rien à faire. Ah, c'est embêtant. Enfin, est-ce que c'était vraiment embêtant ? Après une petite enquête digne de Sherlock Holmes, il est apparu... qu'elle n'avait pas besoin de compétences comptables pour son travail. C'était plutôt une question d'envie, de se prouver qu'elle pouvait y arriver, d'amour propre peut-être...
Je me demandais qui lui a mis un jour dans la tête qu'elle devait absolument être bonne en compta ? Il arrive quelques fois que l'on cherche l'excellence à tout prix, soit parce que l'on a été élevé comme cela, soit parce que notre entourage professionnel ne valorise pas assez nos compétences et regarde en permanence nos défauts. Mais on ne peut pas être bon en tout. L'important est de connaître ses points forts, ses véritables talents et de s'appuyer dessus. Chercher à être bon en tout génére du stress et de la dévalorisation de soi.
Le travail que l'on peut faire en coaching, en bilan de compétences ou dans Tremplin pour les femmes est d'ailleurs d'accepter de voir à la fois ses forces et ses faiblesses. Les forces, pour s'appuyer dessus, les faiblesses soit pour les améliorer soit pour apprendre à les contourner (cf. les livres "Estime de soi, confiance en soi : s'aimer, s'apprécier, croire en soi" de J. de St-Paul ou "Vive l'Incompétence ! Transformer nos limites en talents" de C. Roux-Dufort et S. Ramboatiana). Cela augmente d'autant la confiance en soi des personnes.
Il a en effet été montré que les personnes qui ont une bonne estime d'elles mêmes sont celles qui connaissent leur points faibles et les assument : soit elles cherchent à les améliorer (tout en étant conscientes de leurs limites), soit elles en font leur deuil, et si vraiment elles en ont besoin, elles peuvent toujours faire appel à un spécialiste (ou déléguer). Et pendant que ce spécialiste s'occupe pour elle de ce qu'elle ne sait pas bien faire, cette personne peut se concentrer sur ses véritables talents et réussir encore mieux ! Et ça, c'est vraiment bon... :-)
Alors acceptez que vous n'êtes pas bons partout et répétez-vous de temps en temps : oui c'est vrai, je suis nul en compta (marketing, commercial, vous avez le choix :-)... ), ce n'est pas grave et même... c'est bon !
Belle note. L'estime de soi est la clé du changement. By the way, je suis nul en compta, moi aussi.
Rédigé par : Ted et Eux | 17/11/2009 à 08:53